Une gare

Au printemps 1900, la chorégraphe américaine Isadora Duncan débarque dans le port de Cherbourg avec sa mère. Elle n’est pas encore célèbre mais va le devenir. Le port accueille à cette époque un nombre important de migrant.e.s en transit vers les Amériques. Étrange chassé-croisé : des millions d’européen.ne.s, de toutes origines et de toutes classes sociales, rêvent d’un ailleurs meilleur de l’autre côté de l’Atlantique, tandis qu’Isadora Duncan, américaine de la côte ouest et sans un sou en poche, rêve d’une vie meilleure en Europe… La gare maritime transatlantique n’existe pas encore,  et plus tard on y croisera non plus tant des migrant.e.s que des célébrités du monde entier, de Charlie Chaplin à Sugar Ray Robinson, Salvador Dalí, William Faulkner, Béla Bartók, Elizabeth Taylor … En témoignent les espaces grandioses qui ont survécu au temps, et les inscriptions encore visibles aujourd’hui rédigées en plusieurs langues. La performance proposera une petite histoire dansée et chantée de ce lieu mythique devenu aujourd’hui un musée sans voyageurs – ou plutôt : une gare avec de simples visiteurs.

Performance in situ créée à la Gare maritime transatlantique de Cherbourg le 16 janvier 2021, reportée au 15 janvier 2022 du fait de la crise sanitaire.

 

Photo de couverture : WAY OUT © Gaëlle Bourges