L’assiette d’Hubert

On le surnommait « Robert des Ruines », mais Hubert Robert n’a jamais eu de titre nobiliaire – il était le fils d’un intendant. Son nom sans particule l’a sauvé d’ailleurs, mais on raconte l’histoire plus tard, pendant la visite. C’est à partir d’une assiette peinte en prison en tout cas, intitulée La Cascade, et visible au Musée de Valence, que la visite se déploie en une balade audioguidée, du jardin extérieur aux paysages du 18e, en passant par la galerie d’animaux naturalisés : une déambulation anachronique dans les vestiges réels ou rêvés d’un temps passé – animaux morts, ruines faussement antiques, paysages peints où coulent des eaux calmes ou furieuses, où les corps lascifs sont abandonnés à la grandeur de ce qui les entoure. Un passé qui revient nous faire signe grâce aux images et aux récits qu’on peut en faire.

Photo de couverture : © Musée de Valence photo Béatrice Roussel