Conjurer la peur

À partir de la fresque « des effets du bon et du mauvais gouvernement », Conjurer la peur déploie une langue à danser : elle décrit les images absentes et ce faisant les produit, les prolonge, interfère, dévie, ou délire. Mais il s’agit aussi de nous relier à l’histoire des représentations en y plongeant physiquement, et de mesurer ce qu’il nous en reste. La fresque italienne peinte par Ambrogio Lorenzetti était un outil de propagande par la peinture, une proposition de programme politique : résister à la tyrannie, et réapprendre l’art de bien vivre ensemble. C’était à Sienne, en 1338. Hier pour ainsi dire.

Photo de couverture : Conjurer la peur ©Danielle Voirin